La «confiance» et la «sécurité» : pas optionnelles
09sept08:0009:00La «confiance» et la «sécurité» : pas optionnelles
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La «confiance» et la «sécurité»
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La «confiance» et la «sécurité» ne devraient jamais être considérées uniquement comme des options
Article publié dans le supplément « Protection » de la Tribune de Genève et du 24 Heures le 9 septembre 2020.
ISACA, l’Association internationale pour la gouvernance des systèmes d’information, soutient les entreprises dans la lutte contre les cyberattaques.
INTERVIEW SMA
Internet est un outil essentiel pour la plupart des entreprises. Malheureusement, il n’offre pas que des opportunités, mais crée également des vulnérabilités potentielles facilitant les cyberattaques, en particulier en- vers les petites et moyennes entreprises (PME). ISACA aide les entreprises à lutter contre cette tendance. Jeff Primus, expert en sécurité et membre du comité direc- teur du chapitre ISACA Suisse et Lead ISACA Suisse romande, nous en dit davantage à ce sujet.
Aujourd’hui personne ne conteste l’importance de la cybersécurité. Selon vous, Jeff Primus, que signifie exactement la notion de «cybersécurité» pour les PME?
Tout d’abord, nous devons examiner le contexte dans lequel évoluent actuellement les entreprises. Ampli- fiées par l’accélération des changements mondiaux, les cybermenaces se diffusent rapidement et ont un impact considérable dans le monde entier, avec un effet majeur sur la Suisse, plateforme clé d’échange d’information. Dans un tel contexte, les PME se doivent d’être prêtes à faire face à des perturbations majeures de leurs systèmes d’information résultant de cyberattaques. L’incapacité à activer les solutions pré- parées pour ce type de scénarios, susceptible d’affecter la livraison des produits et services, peut avoir des conséquences majeures sur la survie des entreprises. La discipline de «gouvernance de la cybersécurité» ne cesse donc de gagner en importance.
En quoi consiste la gouvernancede la cybersécurité?
Elle met l’accent sur la définition d’objectifs, de me- sures, de rôles et de responsabilités afin d’aider à proté- ger les systèmes d’information, de manière à maximiser leur valeur ajoutée tout en réduisant les risques. Par exemple, dans le contexte de la pandémie de corona- virus, le télétravail est devenu la pratique la plus lar- gement adoptée pour assurer la continuité des opéra- tions. Les entreprises ouvrent par conséquent plus de «portes» afin de permettre le flux d’informations entre le centre de données de l’entreprise et les employés en télétravail. Ces «portes» contribuent à une hausse de la fréquence des cyberattaques qui exploitent les vulnéra- bilités ainsi crées. Ces attaques, remettent en question les bases de la sécurité et de la vie privée en termes de confidentialité, de protection des données, d’intégrité et de continuité des opérations. La gouvernance de la cybersécurité apporte aux entreprises un ensemble d’outils permettant de gérer l’ensemble de ces aspects.
La gouvernance de la cybersécurité devient donc l’une des bases de la continuité des opérations. Quel rôle joue la protection des données?
Selon les statistiques officielles 2019 publiées par le gouvernement suisse, 99% du pouvoir économique est basé sur les PME, ce qui fait que la majorité des entre- prises sont vulnérables face aux cyberattaques. Dans le contexte de la pandémie, la convergence de la sécurité de l’information, de la protection des données et de la continuité des opérations devient un aspect incon- tournable pour réduire l’impact financier, opérationnel, juridique et réputationnel des cybermenaces. L’une des conditions essentielles pour la réussite d’une gouver- nance convergente consiste à appliquer des cadres et des certifications bien établis comme COBIT, ISO 27001,
etc. Le problème: l’implémentation de ces cadres peut s’avérer très exigeante en matière de main-d’œuvre et de coûts. Elle est à la portée des grandes entreprises, mais pas de la plupart des structures plus modestes.
La solution?
Elle repose sur une «approche d’implémentation lé- gère». En divisant des grands cadres en parties plus pe- tites et plus faciles à mettre en œuvre, les PME peuvent choisir un sous-ensemble de mesures qui répond le mieux à leurs besoins. Dans l’idéal, les entreprises de- vraient adopter la «sécurité» et la «protection des don- nées» dès la conception pour les inscrire dans l’ADN du système d’information. Cela signifie que ces deux facteurs essentiels devraient être pris en compte dès le début du développement des applications et de l’acqui- sition des infrastructures. Pourtant, une des plus graves erreurs commises par de nombreuses organisations consiste à mettre en place des concepts sans incorporer ces facteurs, qui ne sont ajoutés que plus tard, comme s’il s’agissait d’options.
L’application COVID du gouvernement a relancé le débat sur la question du partage des données des utilisateurs avec les organisations. Comment peut-on gagner la confiance des utilisateurs?
Suite à des événements comme le vol des données de Swisscom en 2018, les citoyens hésitent à faire confiance aux organisations, ce qui explique la néces- sité pour les entreprises de cultiver la «confiance dès la conception». Comment peuvent-elles y parvenir? En intégrant les mesures de sécurité et de protection de données tout au long du cycle de vie des applications. En appliquant ces pratiques, les applications comme SwissCovid seront plus largement adoptées. Le nou- veau cursus d’ISACA permet de se former à ce type d’implémentation: «Ingénieur certifié en solutions de protection des données».
Comment fonctionne ISACA et en quoi ses services sont-ils utiles aux entreprises?
Actif en Suisse depuis plus de 30 ans, ISACA est un ré- seau d’experts qui souhaitent se perfectionner dans des domaines comme la gouvernance & l’audit des systèmes d’information, la cybersécurité et la gestion des risques. D’un côté, ISACA promeut le partage de connaissances et, de l’autre, elle fournit des formations et des certi- fications approfondies. Ces dernières sont des outils précieux pour les professionnels qui souhaitent renfor- cer leur expertise technique et organisationnelle.
Comment votre entreprise, ACTAGIS, aide-t-elle ses clients à mettre en pratique les principes d’ISACA?
ACTAGIS, partenaire officiel et exclusif du chapitre suisse d’ISACA en Suisse romande, propose des
services de conseil et de formation. Actifs sur le marché depuis plus de 25 ans, dans la gouvernance des sys- tèmes d’information et des domaines de cybersécurité, les consultants d’ACTAGIS offrent leur expertise aux entreprises et aux organisations afin de créer plus de valeur en réduisant les risques et les dépenses.
Plus d’informations sur www.isaca.com et www.actagis.com
À propos de Jeff Primus
Fondateur & CEO I Consultant Senior
Formateur officiel et accrédité ISACA, BCI, PECB, CGEIT, CRISC, CISA, CISSP, SABSA-SCF, MBCI, ISO 27001 LA+LI, 22301 LA+LI, 27005 RM, 20000 LI, 9001 LI+LA, COBIT 5 CDPSE et Délégué certifié à la protection des données – RGPD.
Il possède plus de 25 ans d’expérience dans le domaine de la gouvernance des systèmes d’information, de la sécurité et de la continuité des activités, et dirige des équipes de consultants qui participent à des missions critiques pour les entreprises.
En tant qu’expert, Jeff Primus implémente des systèmes de gestion de la sécurité, de protection des données et de continuité des activités conformes aux normes ISO 27001, RGPD, ISO 22301 pour des organismes du secteur public, des entreprises multinationales et des PME en Suisse et en Europe. Il enseigne en tant que maître de conférences à l’Uni-versité Paris-Sorbonne, à l’Université de Genève et à HES-SO-Valais. Il a également écrit de nombreux articles consacrés à la sécurité.
Horaire
septembre 9 (mercredi) 08:00 8:00am - 9:00am(GMT+01:00)
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